Archives par mot-clé : Get Going!

Daniel Zea ⎪ «Get Going!» 2021

Série de portraits «Get Going!» 2021

Daniel Zea ⎪ Photo ⓒDaniel Zea


Daniel Zea, designer, artiste sonore, compositeur, recourt dans son travail à la performance, aux systèmes de captation de mouvement, au bricolage électronique, à la réalité augmentée, à la vidéo ainsi qu’à l’image de synthèse. La fragilité de l’homme face à la technologie est une obsession de ses œuvres récentes. Elles proposent un miroir entre virtuel et réel, avec l’humain au centre. Parfois, cette réflexion dérive dans une poétique sociale ou politique. Son projet vise à approfondir sa recherche, en utilisant son propre avatar 3D pour la conception d’une sorte de vidéocomédie noire autobiographique. Co-directeur de l’ensemble Vortex établi à Genève, il enseigne l’interactivité à la HEAD
danielzea.org


«Get Going!», une offre d’encouragement de la FONDATION SUISA, existe depuis 2018. Cette nouvelle forme de contribution à la création permet de financer des processus créatifs et artistiques qui se situent hors des catégories usuelles. 

IMELDA GABS  ⎪ «Get Going!» 2021

Série de portraits «Get Going!» 2021

Imelda Gabs ⎪ Photo ⓒEye Attraction



Les artistes comme Imelda Gabs sont la raison pour laquelle la pop ne se démode jamais et évolue avec son époque. D’origine belge et congolaise, elle grandit en Suisse à Lausanne où dès son plus jeune âge elle étudie le piano, le violon et le chant. Après un parcours scénique et musical mouvementé avec ses débuts à 14 ans au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, deux programmations au prestigieux Montreux Jazz Festival, sa participation au projet Proxima des Docks à Lausanne, et deux singles/clips auto-produits sortis entre 2020 et 2021, elle se lance aujourd’hui dans la réalisation de son tout premier album qui se veut être à l’image de son parcours, audacieux et inattendu.
imeldagabs.com


«Get Going!», une offre d’encouragement de la FONDATION SUISA, existe depuis 2018. Cette nouvelle forme de contribution à la création permet de financer des processus créatifs et artistiques qui se situent hors des catégories usuelles.

Bibi Vaplan ⎪ «Get Going!» 2021

Série de portraits «Get Going!» 2021

Bibi Vaplan ⎪ Photo ⓒIda Sgier



«Une devise? Faire sauter les frontières. Un moteur? La folie. Un objectif? Les étoiles.» C’est sur ces mots que la musicienne Bibi Vaplan, originaire d’Engadine, a créé son POPCORN-OPERA. Cet opéra d’un nouveau genre permet aux créations artistiques d’éclore. Tout est permis: de la musique, de la littérature, des happenings et des découvertes jusqu’aux mini-festivals. Si les opéras traditionnels se déroulent sur une scène, ce projet explose dans toutes les directions possibles: numérique, analogique, direct, n’importe où, partout et même sur la Lune. Le «prologue» d’opéra le plus long jamais créé s’est terminé le 6 novembre 2021. La grande ouverture de ce Popcorn-Opera aura lieu en 2023 après cette phase de test.
bibivaplan.ch

Portrait arttv
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BIBI VAPLAN

30.12.2022


«Get Going!», une offre d’encouragement de la FONDATION SUISA, existe depuis 2018. Cette nouvelle forme de contribution à la création permet de financer des processus créatifs et artistiques qui se situent hors des catégories usuelles.

Aris Bassetti ⎪ «Get Going!» 2021

Série de portrait «Get Going!» 2021

Aris Bassetti ⎪ Photo ⓒGiacomo Bastianelli



Aris Bassetti est un concepteur visuel qui fait de la musique. En 2005, il forme le groupe Peter Kernel, avec lequel il donne plus de 800 concerts à travers l’Europe, les États-Unis et le Canada. En 2006, il crée le label On The Camper Records, qui se verra attribuer le prix du Pour-cent culturel Migros à trois reprises en tant que meilleur label suisse. Avec 7 disques parus ainsi que diverses musiques de film, séries TV et pièces de théâtre à son actif, il est nominé pour les Prix suisses de musique en 2016. En 2017, il fonde La Tessinoise, un festival qui remporte un vif succès et a pour objectif d’unir le monde de la musique suisse de manière plus concrète et consciente. Depuis 2017, il se consacre également à la production d’autres artistes.
facebook.com/peterkernel/aris-bassetti


«Get Going!», une offre d’encouragement de la FONDATION SUISA, existe depuis 2018. Cette nouvelle forme de contribution à la création permet de financer des processus créatifs et artistiques qui se situent hors des catégories usuelles. 

Kaleidoscope String Quartet ⎪ «GET GOING!» 2022

Série de portraits «Get Going!» 2022

Kaleidoscope String Quartet ⎪ Photo ©Benedek Horváth


Le Kaleidoscope String Quartet refuse le corset de la musique de chambre classique et a osé, ces dernières années, franchir des frontières dans plusieurs directions, attirant l’attention du public dans les festivals les plus divers (notamment le Cully Jazz et le Murten Classics). La pandémie a interrompu son dernier projet, «Five», qui peut à présent redémarrer grâce au coup de pouce «Get Going!». Pour poursuivre son exploration en terre inconnue, le quatuor a récemment accueilli un cinquième membre en la personne du bandonéoniste Michael Zisman. Le nouvel altiste du groupe, Vincent Brunel, apportera lui aussi des changements décisifs au projet «Five», qui évoluera en douceur vers un second projet grâce à de nouvelles approches de composition.
ksq.ch

Portrait arttv
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KALEIDOSCOPE STRING QUARTET

27.11.2023


«Get Going!», une offre d’encouragement de la FONDATION SUISA, existe depuis 2018. Cette nouvelle forme de contribution à la création permet de financer des processus créatifs et artistiques qui se situent hors des catégories usuelles. Chaque mois, nous présentons l’une ou l’un des bénéficiaires des contributions «Get Going!» 2022.

CÉGIU: en dialogue avec les autres et son propre corps

Série de portraits «Get Going!» 2022

Cégiu ⎪ Photo by ©Gian Marco Castelberg


L’oreille comme micro et instrument, le cerveau comme table de mixage et le corps comme caisson de basse individuellement perceptible : avec son nouveau projet Coiled Continuum, Céline-Giulia Voser, alias Cégiu, veut rendre la musique physiquement tangible. La FONDATION SUISA la soutient par une contribution «Get Going!».

Dans la musique de Cégiu, la texture de la surface n’est que peu exploitée – uniquement dans les premières secondes d’un morceau, lorsque celui-ci entre en contact pour la première fois avec l’ouïe de l’auditrice ou de l’auditeur. Ensuite, la musique se métamorphose en un tourbillon, un labyrinthe de méandres et de liens complexes qui se fraie un chemin jusqu’au plus profond de notre inconscient et jongle avec les émotions. Cégiu a maintenant affiné son art dans trois albums : dans Skinny Souls (2016), Restless Roots (2019) et Glowing Goodbyes (2021), elle démolit la tour de Babel par l’usage de plusieurs langues tout en bâtissant inlassablement de nouvelles imbrications acoustiques encore plus raffinées, qui produisent des stimuli singuliers sur le clavier émotionnel. Cette femme de 39 ans, qui a grandi en Suisse centrale avec des racines dans le Frioul et en Suisse romande, réussit ainsi à transmettre à d’autres la catharsis qui habite sa musique.

L’une des pistes de Restless Roots s’intitule Il Silenzio – n’existe pas et contient à peu près tout ce qui caractérise une composition de Cégiu: elle a fait elle-même l’expérience physique du silence inexistant lorsque sa famille a déménagé d’un endroit dominé par le bruit du trafic dans un immeuble attenant au parc d’un château. «Soudain, raconte Cégiu, j’entendais mon propre corps, le chuintement du sang dans mes oreilles.» Le désarroi qui a suivi cette expérience est vocalement exprimé par des murmures et des cris et soutenu verbalement en quatre langues. «Ayant grandi dans une famille polyglotte, j’ai remarqué assez tôt que l’on peut exprimer certains états ou sentiments de manière plus précise dans une certaine langue que dans une autre.» «Dream on mon cœur», murmure-t-elle alors qu’un violoncelle éthéré ondoie indéfiniment et traverse tous les états de la matière durant ce morceau.

L’effet de la musique sur notre cerveau et notre corps, c’est ce qui intéresse aussi Cégiu dans son actuel projet, pour lequel la FONDATION SUISA la soutient par une contribution «Get Going!». Elle le nomme Coiled Continuum, collant ainsi à son intention. Au sein de ce continuum fermé et tournant sans cesse sur lui-même, Cégiu veut collaborer avec d’autres artistes en leur transmettant des créations pour qu’ils les transforment puis lui remettent le résultat. 

«Je suis fascinée par l’image d’une spirale qui tourne continuellement», explique Cégiu. «J’aimerais intégrer cette démarche à tous les niveaux du projet, que ce soit dans mes processus de travail ou dans les collaborations, mais aussi au niveau de l’écoute. Un éternel va-et-vient, qui reflète aussi la manière dont notre vie fonctionne.» Elle entretient déjà des échanges avec la musicienne et productrice Anna Murphy et la slameuse Dominique Macri ainsi qu’avec le photographe Gian Marco Castelberg et, pour le concept visuel, avec Bartholomäus Zientek. D’autres suivront. «Nous vivons aujourd’hui dans un monde très imprégné par le visuel, donc je cherche aussi les échanges interdisciplinaires.»

Quant au contenu, le projet aborde le thème de la perception psycho-acoustique, qu’a intensément explorée Maryanne Amacher (1938–2009), compositrice et créatrice d’installations. «L’oreille, explique Cégiu, peut non seulement percevoir les sons, mais aussi en produire elle-même, ce qui peut être provoqué par un stimulus.» Le but de l’artiste est que, à l’écoute de la musique, l’oreille et le cerveau soient stimulés pour développer leurs propres sons: «Il s’agit de créer une nouvelle expérience corporelle et de rendre la musique physiquement tangible.» Cela doit se produire non seulement lors de l’écoute de la musique en streaming (dans un casque), mais aussi en live: «Mon rêve serait de pouvoir jouer avec l’espace et le comportement des gens de manière à ce qu’ils m’influencent à leur tour sur scène et que le public fasse ainsi partie du groupe.» Les beats jouent ici un rôle dominant, comme dans tous les travaux de Cégiu. «Pour Restless Roots, j’ai utilisé à cet effet des sons de valises à roulettes, sur Glowing Goodbyes ceux d’insectes et, à présent, ce sont des bruits de fond produits par la bouche lors de l’enregistrement de messages vocaux qui fourniront le rythme complexe de la musique.»

Même s’il est prévu que le résultat de Coiled Continuum prenne la forme d’une œuvre achevée sur un album, Cégiu souhaite recourir aux moyens numériques pendant le processus de travail pour élaborer une sorte de journal audio. Cette visibilité permet, selon elle, d’échanger avec d’autres et deviendrait ainsi un élément du continuum.

Cette forme de travail, de même que l’approfondissement intensif de la thématique, nécessitent du temps et de l’argent. Cégiu souligne les avantages de «Get Going!»: «Cette forme de soutien octroyée par la FONDATION SUISA, qui n’exige pas de définir au préalable un résultat ou un délai, offre une marge de développement insoupçonnée, qui permet aussi de prendre des risques.» Pour elle, seule l’absence de pression extérieure permet d’effectuer un travail approfondi.

Rudolf Amstutz


cegiu.com

Portrait arttv
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CÉGIU

17.10.2023


«Get Going!», une offre d’encouragement de la FONDATION SUISA, existe depuis 2018. Cette nouvelle forme de contribution à la création permet de financer des processus créatifs et artistiques qui se situent hors des catégories usuelles. Chaque mois, nous présentons l’une ou l’un des bénéficiaires des contributions «Get Going!» 2022

Louis Jucker ⎪ «Get Going!» 2022

Série de portraits «Get Going!» 2022

Louis Jucker ⎪ Photo ©Augustin Rebetez



L’auteur-compositeur-interprète chaux-de-fonnier Louis Jucker s’est créé ces dernières années un univers insolite bien à lui. Avec ses morceaux expérimentaux à la sonorité épurée, il crée un anachronisme bienfaisant au milieu d’une vie quotidienne rythmée par l’agitation. La contribution «Get Going!» le soutient désormais dans un projet sur plusieurs années et dont l’aboutissement est la construction d’une machine enregistreuse fonctionnant sans électricité. L’objectif du musicien est de réagir à l’état du monde en mettant sur pied des moyens de production de musique locaux maîtrisables, et ce de manière artisanale.
louisjucker.ch


«Get Going!», une offre d’encouragement de la FONDATION SUISA, existe depuis 2018. Cette nouvelle forme de contribution à la création permet de financer des processus créatifs et artistiques qui se situent hors des catégories usuelles. Chaque mois, nous présentons l’une ou l’un des bénéficiaires des contributions «Get Going!» 2022.

Antoine Chessex ⎪ «Get Going!» 2021

Série de portraits «Get Going!» 2021



Le compositeur Antoine Chessex souhaite donner à son jeu musical une nouvelle orientation avec une approche transversale à la croisée de l’art sonore et de l’écologie acoustique. Dans le cadre de cette recherche, il fait référence à des pratiques et des concepts de l’art sonore et des sound studies, réalise des audiographies de paysages sonores non-humains et les agence en fictions sonores au moyen d’un traitement instrumental. Il explore également la manière dont le son, en tant que déclencheur d’imaginaire auditif, permet une écologie de l’écoute. Il recherche ainsi à faire coexister des voix humaines et non-humaines dans un enchevêtrement complexe et fluide à la fois.
soundcloud.com/antoine-chessex


«Get Going!», une offre d’encouragement de la FONDATION SUISA, existe depuis 2018. Cette nouvelle forme de contribution à la création permet de financer des processus créatifs et artistiques qui se situent hors des catégories usuelles.

Kety Fusco⎪ «Get Going!» 2022

Série de portraits «Get Going!» 2022

Kety Fusco ⎪ Photo ©Sebastiano Piattini



La harpiste virtuose tessinoise Kety Fusco s’est faite connaître par ses compositions qui transcendent les genres et dans lesquelles elle ne cesse d’explorer et d’étendre et faire évoluer le champ d’utilisation de son instrument. La contribution «Get Going!» permet à présent à Kety Fusco de se consacrer au développement d’un élément supplémentaire pour sa harpe acoustique. Le but de cette évolution est de repousser les limites du spectre sonore de l’instrument pour l’enrichir d’un nouveau langage instrumental hybride et donner naissance à des espaces sonores inusités.
ketyfusco.com


«Get Going!», une offre d’encouragement de la FONDATION SUISA, existe depuis 2018. Cette nouvelle forme de contribution à la création permet de financer des processus créatifs et artistiques qui se situent hors des catégories usuelles. Chaque mois, nous présentons l’une ou l’un des bénéficiaires des contributions «Get Going!» 2022.

Hasan Nakhleh: Des grooves internationaux pour plus de tolérance

Série de portraits «Get Going!» 2022 

Hasan Nakhleh ⎥ Photo ©Hasan Nakhleh

Le Bernois Hasan Nakhleh, qui forme avec son frère Rami le duo TootArd, associe musique de danse internationale et héritage culturel arabe. Grâce à la contribution «Get Going!», il a maintenant le temps et l’espace nécessaires pour aborder cette union entre Orient et Occident de manière approfondie.

Durant cet entretien, Hasan Nakhleh ne tarit pas d’éloges pour Berne, louant notamment sa beauté et le calme qu’il y a trouvé. Il vit depuis 2014 dans la ville fédérale; c’est l’amour qui l’a mené jusqu’en Suisse. Il a obtenu le passeport rouge à croix blanche en 2021. Pour quelqu’un qui a grandi sur le plateau du Golan, ce n’est pas rien. Dans ce territoire annexé par Israël, la population arabe est de facto apatride. «Golan est une patrie qui n’en est pas une. Quant à Berne, c’est un endroit qui se trouve bien loin de ma terre natale», relate Hasan Nakhleh. 

C’est dans ces tensions que ce jeune homme de 35 ans puise sa créativité musicale. Avec son frère Rami, il fait de la musique depuis son enfance. Plus tard, ils ont formé un groupe, avec lequel ils se sont produits dans des clubs locaux, et ont pris le nom de TootArd. Hasan rit, car ce mot signifie «fraises» en arabe. «Nous ne voulions pas être soupçonnés de diffuser des messages politiques dans nos textes. «Fraises» nous semblait donc être un nom assez inoffensif.»

Le duo a déjà produit trois albums. Ils ont nommé leur deuxième opus d’après le nom du document qu’ils ont reçu à la place d’un passeport : «Laisser passer». «Nous avons ainsi pu quitter le plateau du Golan mais pour voyager à l’étranger, nous devions toujours faire des demandes de visa fastidieuses.»

Avec la nationalité suisse, il peut à présent voyager où il le souhaite sans problème. Alors qu’Hasan apprécie le calme de Berne pour effectuer son travail, son frère Rami est resté dans son village natal. «Cela n’entrave pas notre collaboration», affirme-t-il. Rami se charge des beats et Hasan du reste, y compris des paroles. Comme le titre de leur dernier album, «Migrant Birds», l’évoque, ils souhaitent diffuser dans le monde, tels des oiseaux migrateurs, leur musique de danse contagieuse aux beats hypnotisants, aux mélodies arabes et orientales et aux paroles poétiques empreintes de critiques envers la société.

«Je souhaite perfectionner ce que nous avons commencé avec notre dernier album», explique-t-il, c’est-à-dire créer une musique de danse internationale, qui peut être comprise partout dans le monde, mais qui ne renie pas non plus ses origines. Grâce à la contribution «Get Going!», il a désormais le temps, entre autres, de reprogrammer ses synthétiseurs analogiques et numériques afin de pouvoir jouer des quarts de ton. «Ces quarts de ton font partie intégrante du système tonal arabe, mais ne peuvent pas être produits par des instruments à clavier. J’utilise donc des boîtes d’accord, qui communiquent avec les instruments via le MIDI. Il est ainsi possible de modifier l’accordage des synthétiseurs.» En tant que compositeur, son défi consiste à trouver le bon équilibre entre l’Orient et l’Occident, entre son héritage culturel et le monde dans lequel il vit et travaille à présent.

Hasan Nakhleh décrit ainsi les expériences qu’il vit avec son frère à chacun de leurs concerts, que ce soit en Suisse, à Londres, à Toronto, à Tokyo ou au Caire: «Des personnes d’origines très diverses viennent à nos concerts pour danser. Cela promeut la tolérance, car la musique en général a un effet rassembleur. De plus, nous éliminons ainsi certains stéréotypes car nous intégrons l’héritage culturel arabe à une musique contemporaine.»

À cet effet, la contribution «Get Going!» est «la meilleure forme de soutien que l’on puisse recevoir», affirme-t-il. «Lorsque les artistes bénéficient d’une liberté financière, les résultats sont toujours là.» En outre, le fait que ce coup de pouce financier ne soit lié à aucun résultat concret constitue, d’après lui, une motivation supplémentaire: «Il n’y a aucune contrainte extérieure, je n’ai pas d’obligations. Je me pose donc la question: est-ce que cela me plaît?» Avec «Get Going!», souligne-t-il en conclusion, il se voit octroyer une confiance en tant qu’artiste. Pour lui, c’est quelque chose de tout à fait exceptionnel. «Rien que cet aspect est une obligation suffisante pour réaliser quelque chose de bien.»

Rudolf Amstutz


tootard.com


«Get Going!», une offre d’encouragement de la FONDATION SUISA, existe depuis 2018. Cette nouvelle forme de contribution à la création permet de financer des processus créatifs et artistiques qui se situent hors des catégories usuelles. Chaque mois, nous présentons l’une ou l’un des bénéficiaires des contributions «Get Going!» 2022.